SOUKKOTH

חַג הַסֻּכּוֹת

Soukkoth commence le 15 Tishri et dure sept jours, jusqu’au 21 Tishri.

Par cette fête, nous commémorons le fait que les Hébreux ont résidé dans des cabanes pendant quarante ans, dans le désert, comme le dit le verset Lévitique 23 : 43 :

Afin que vos générations sachent que j’ai fait résider les enfants d’Israël dans des cabanes lorsque je les ai fait sortir du pays d’Egypte ; je suis l’Eternel votre Dieu.

La nature de ces « cabanes » fait débat parmi les Sages du Talmud : selon Rabbi Eliézer, il s’agissait de la nuée de Gloire qui protégeait les Hébreux dans le désert ; selon Rabbi Akiva, il s’agissait de véritables cabanes que se faisaient les gens. (Talmud de Babylone, Soukkah 11b).

Dans les temps anciens, à Soukkoth, les gens passaient l’essentiel de leur temps sous la Soukkah, une cabane au toit de branchages – qui doit être suffisamment fourni, sans pour autant être étanche. En particulier, les gens devaient dormir sous la Soukkah, y prendre leur repas, y faire l’essentiel de leurs activités.

De nos jours, et surtout sous nos climats, la plupart d’entre nous ne dorment pas sous la soukkah ; néanmoins, nous y prenons les repas. Cette fête est aussi l’occasion de se retrouver en famille, ou d’inviter amis et personne de la communauté à un repas festif sous la soukkah.

Une tradition issue du Zohar consiste à inviter symboliquement, sous la Soukkah, des « hôtes d’honneur » appelés en araméen : ushpizin. Il s’agit traditionnellement des personnages bibliques suivants : Abraham – Isaac – Jacob – Joseph – Moïse – Aaron – David. Dans des communautés soucieuses de l’égalité des genres, sont aussi invitées des ushpizot – dont la liste peut varier ; une liste possible est la suivante : Ruth – Ritzpah – Abigaïl – Esther – Houlda - Hannah – Déborah. Cette fête nous incite également à accueillir l’Autre, à prendre conscience de la fragilité de notre condition humaine.

Un autre élément majeur de la fête de Soukkoth est le bouquet du loulav, composé d’une branche de palmier, de deux branches de saule, de trois branches de myrte et d’un étrog (cédrat). Lors de l’office du matin, nous prenons le bouquet du loulav avec une bénédiction spécifique et, à plusieurs reprises, nous l’agitons vers les quatre points cardinaux, vers le haut et vers le bas. Ces quatre espèces végétales, qui ont des caractéristiques très différentes et proviennent également d’habitats différents, peuvent représenter toute la diversité des personnes qui constituent la communauté – et le fait que chaque personne y a sa place et son importance.

Toujours lors des offices du matin de Soukkoth, nous récitons des prières spécifiques, appelées hosha‘anot, pour implorer le secours de l’Eternel, en faisant le tour de la synagogue avec le loulav.

Le 22 Tishri, pour clôturer Soukkoth, a lieu la fête de Shemini Atzeret : lors de cette fête, nous disons des prières spécifiques pour la pluie. En Israël, cette fête est couplée avec Simhat Torah, pendant laquelle nous terminons le cycle annuel de lecture de la Torah et le recommençons aussitôt ; en diaspora – sauf dans la plupart des communautés libérales qui suivent le rythme d’Israël – Simhat Torah est fêtée le lendemain.


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