Rosh HaShana
ראש השנה
Ce terme signifie en hébreu « La tête de l’année » et correspond au nouvel an juif. Il correspond au premier jour du mois de Tishri. Le 1er Tishri tombe, selon les années, entre début septembre et début octobre.
Le dernier mois de l’année juive, le mois d’Eloul – qui correspond à août/septembre – est propice à l’introspection. Il est considéré comme un moment adéquat pour revenir sur l’année passée, tâcher d’identifier les progrès accomplis, les erreurs que l’on a pu faire, et comment continuer à s’améliorer. C’est aussi le moment de reconnaître les torts que l’on a pu avoir envers autrui et de tâcher, dans la mesure du possible, de les réparer. Cette démarche d’introspection est centrale dans la préparation au jour le plus solennel de l’année juive, qui surviendra le 10 du mois de Tishri : Yom Kippour.
Les offices de Rosh haShana sont marqués par la sonnerie du shofar, une corne de bélier qui rappelle le bélier sacrifié par Abraham sur le Mont Moriah, à la place de son fils Isaac (Genèse chapitre 22). Cet épisode est également lu lors de l’office du matin de Rosh haShana, le deuxième jour dans les communautés traditionnalistes, ou le premier jour dans plusieurs communautés libérales. Il nous rappelle que nous sommes, selon les textes de la tradition, dans la situation d’Isaac : selon le Talmud (traité Rosh haShana, 16a) c’est à Rosh haShana qu’a lieu le jugement des êtres humains, qui est ensuite scellé à Yom Kippour. Pour cette raison, les jours qui vont de Rosh haShana à Yom Kippour sont appelés « Yamim Noraïm », les Jours Redoutables.
Il est de tradition, à Rosh haShana, de consommer de la pomme trempée dans du miel, pour nous souhaiter une nouvelle année douce comme le miel. Chez les sépharades, le soir de Rosh haShana, a lieu un séder où l’on consomme divers fruits et légumes, assortis de souhaits spécifiques pour la nouvelle année.
L’après-midi de Rosh haShana, nous avons la coutume de nous réunir au bord d’une rivière – ou de la mer – pour y jeter, symboliquement, nos péchés et recommencer l’année sur de nouvelles bases.
Il s’agit de la journée la plus solennelle de l’année juive, le 10 du mois de Tishri. Yom Kippour, appelé en français « le Jour du Grand Pardon » est, selon la tradition, le jour où le décret de chaque personne est scellé pour l’année à venir. Kippour se caractérise par un jeûne de 25h, qui commence la veille du 10 Tishri peu avant le coucher du soleil, et se termine à la fin du 10 Tishri, à la nuit tombée. Cette journée commence avec le Kol Nidrey, une formulation d’annulation des vœux non tenus envers l’Eternel, qui est chanté trois fois. Lors de l’office du soir de Kippour, ainsi que lors des différents offices qui se tiennent la journée de Kippour, nous chantons de nombreuses prières de repentir, les Selihot.
Le jour de Kippour, plusieurs offices se succèdent, de sorte que nous passons cette journée en communauté, dans la synagogue. Une coutume de Kippour est de s’habiller en blanc, à l’instar des anges du service.
Yom Kippour se termine par l’office de Né‘ilah, qui marque, de manière symbolique, la fermeture des portes des Cieux, et donc les derniers instants dans lesquels nos prières de repentir sont reçues. L’office se termine par quelques sonneries de shofar ; à cet instant, toutes les personnes présentes se réunissent sous les talith (châles de prière), en famille ; ainsi la communauté est complètement unie à la fin de Kippour. Lorsque Kippour est terminé, nous rompons le jeûne ensemble et commençons déjà à nous projeter vers la prochaine fête : Soukkoth.